MONOCULTURE | Une histoire récente

Ces deux livres, communément appelés « rapports Kinsey », ont été d’énormes succès de librairie peu après leur publication, et sont toujours considérés comme l’une des publications scientifiques les plus influentes et les plus controversées du 20e siècle. C’est ainsi qu’ils ont été inclus sur la liste des « livres les plus nocifs » par l’hebdomadaire conservateur des États-Unis Human Events. La recherche menée par Alfred Kinsey était révolutionnaire pour son époque. Kinsley, professeur de zoologie à l’Université de l’Indiana, a été le fondateur du Kinsey Institute for Research in Sex, Gender, and Reproduction (« Institut Kinsey de recherche sur le sexe, le genre et la reproduction »). Il s’appuyait essentiellement sur des données collectées auprès de plus de 5300 hommes et près de 6000 femmes. En plus des informations obtenues à partir des rapports des participants, cette étude s’est également fondée sur des articles de médecine, d’algologie, d’éthologie, de sociologie, de pénologie, de thérapie conjugale, de littérature et d’arts visuels, ainsi que de nombreux autres domaines. La publication des rapports Kinsey, qui ont remis en cause les opinions conventionnelles en matière de sexualité, tant pour les spécialistes que pour la population en général, datent d’avant la révolution sexuelle des années 1960 et 1970. Bien qu’ils aient pris en compte de nombreux facteurs tels que la décennie de naissance, l’âge, la religiosité, etc., ces livres ont été critiqués pour leur prétention à l’universalité et à l’objectivité, tout en négligeant les expériences propres aux Afro-Américains.