MONOCULTURE: CASE STUDIES
Desmond Morris, "The Human Zoo", 1969
En octobre 1967, le zoologiste et comportementaliste britannique Desmond Morris (1928), dans sa célèbre étude du comportement humain, The Naked Ape: a Zoologist’s study of the human animal (« Le Singe nu : étude zoologique de l’animal humain »). Dans cette étude, il considère l’homme comme l’une des 193 espèces de singes. Selon Morris, le comportement humain et son évolution peuvent mieux être compris si on le considère comme un comportement animal. Même si l’homme a ses propres particularités. Non seulement il a le plus grand cerveau et le plus gros pénis de tous les primates, mais il est aussi la seule espèce de singe dont le corps n’est pas couvert de poils. Cette évolution aboutissant au « singe nu » a aidé les couples à mener un train de vie monogame, afin que les mâles puissent chasser en toute tranquillité, tandis que les femelles, à leur foyer, les attendaient fidèlement. Dans sa théorie, seuls les chasseurs sont la force motrice de l’évolution de l’intelligence humaine. Dès la publication de son livre, Morris a essuyé d’intenses critiques de la part des féministes et de scientifiques (surtout de sexe féminin). Dans son ouvrage suivant, The Human Zoo (« Le Zoo humain »), Morris se penche sur les sociétés urbaines. Il compare la vie dans une ville à la vie dans un zoo, dont les habitants trouvent tout ce dont ils ont besoin pour leur subsistance, tout en ayant perdu le lien avec leur habitat naturel. L’isolement, l’ennui, la promiscuité posent des problèmes dans le zoo comme dans la ville moderne, qui nuisent à l’établissement de relations sociales saines et peuvent engendrer toutes sortes de violence.