MONOCULTURE: CASE STUDIES
Theodora Kroeber, "Ishi in Two Worlds: A Biography of the Last Wild Indian in North America", 1961
Ishi (ca. 1860—1916) est connu pour avoir été le dernier survivant du peuple des Yahis, qui avait été en grande partie exterminé par les colons blancs pendant le génocide de Californie. Après avoir vécu caché pendant la plus grande partie de sa vie, en raison des attaques génocidaires menées contre son peuple, il a fini par sortir de sa clandestinité en 1911, poussé par la faim, en se rendant dans la ville d’Oroville, en Californie. Pour protéger sa sécurité, il a été envoyé au Phoebe A. Hearst Museum of Anthropology, attaché à l’Université de Californie, où il a vécu le reste de sa vie sous la supervision du personnel de l’université. Le livre de Theodora Kroeber raconte l’histoire d’Ishi en deux parties : la première, « Ishi et les Yahis », est une reconstruction de la culture et de la vie du peuple yahi ; la seconde, « Monsieur Ishi », décrit comment Ishi a reçu son nom (ce mot signifiant « homme » en langue yana), et rend compte de sa rencontre avec la culture états-unienne contemporaine lors de sa vie au musée. En 2003, les fils de Theodora, Clifton et Karl Kroeber, ont publié Ishi in Three Centuries (« Ishi dans trois siècles »), une collection d’essais sur l’histoire d’Ishi, dans laquelle cette histoire est présentée selon différentes perspectives, y compris des contributions d’universitaires, d’artistes et d’écrivains autochtones.