MONOCULTURE: CASE STUDIES

©Published by Harcourt, Brace and Company
Hannah Arendt, The Origins of Totalitarianism, 1951
Livre , 24.2 x 16 x 3.3 cm
paper, ink

Hannah Arendt, The Origins of Totalitarianism, 1951
Published by Harcourt, Brace and Company
First edition
Collection M HKA, Antwerp 

The Origins of Totalitarianism (« Les Origines du totalitarisme ») est la première grande étude réalisée après la Seconde Guerre mondiale portant sur la dynamique des systèmes totalitaires. Elle se compose de trois parties : la première raconte l’histoire de la montée de l’antisémitisme moderne laïque, opposé à ce qu’Arendt appelle la « haine religieuse du juif » ; dans la deuxième partie, Arendt dépeint la classe dirigeante et la politique prédatrice menée par les puissances européennes à la fin du 19e et au début du 20e siècle. Dans la dernière partie, Arendt aborde le totalitarisme lui-même, qui est, selon elle, un système politique complètement nouveau, qui va bien au-delà d’une simple dictature, et dont l’ampleur ne se retrouve que dans les régimes de Joseph Staline et d’Adolf Hitler. D’après Arendt, le totalitarisme est rendu possible parce que, d’une part, le système politique ne fonctionne pas, et, d’autre part, parce que de plus en plus de gens vivent de façon isolée et deviennent aliénés vis-à-vis de la société. Ces « hommes de la masse, atomisés et individualisés », sont sensibles à la propagande des mouvements totalitaires, qui présentent comme scientifiquement fondée leur lutte contre une conspiration fictive (contre les juifs, contre les trotskistes…). Une fois le régime totalitaire arrivé au pouvoir, la police secrète et, en dernier recours, les camps de concentration veillent à ce que les gens perdent leur identité juridique, morale et, en fin de compte, individuelle. La pensée d’Arendt est toujours pertinente aujourd’hui, car elle met en garde contre la façon dont toute idéologie peut évoluer vers le totalitarisme en remplaçant la pluralité, la complexité et l’ambiguïté de la réalité par la clarté, la validité générale et la cohérence d’une fiction.