MONOCULTURE: CASE STUDIES
Karl R. Popper, The Open Society and Its Enemies, 1950
Karl R. Popper, The Open Society and Its Enemies,1950
Published by Princeton University Press
First US edition
Collection M HKA, Antwerp
The Open Society and Its Enemies (« La société ouverte et ses ennemis »), du philosophe scientifique et politique austro-britannique Karl Popper, est une attaque frontale contre l’historicisme, l’idée que l’histoire se développe selon des lois immuables et tendant vers un point final, chère à la pensée de Platon, de Hegel et de Marx. Popper la considère comme une croyance en une société statique, dans laquelle l’avenir peut être prédit, pouvant être dirigée par un système politique centralisé, et dans laquelle l’État est plus important que l’individu, une croyance qui, tout en affirmant avoir atteint la vérité absolue, les pousse à souhaiter une société fermée et fait d’eux les pères spirituels du communisme, du fascisme et d’autres -ismes. Bien que ce texte n’ait pas été publié sous forme de livre avant 1957, The Poverty of Historicism (« Misère de l’historicisme ») représente en fait la toute première attaque lancée par Karl Popper contre l’historicisme. Un essai en trois parties du même titre était déjà paru dans la Revue Internationale Economica, entre 1944 et 1945. Popper critique la « doctrine historiciste » des sciences sociales, qui stipule que nous ne pouvons comprendre un groupe social qu’en connaissant les principes internes qui régissent le développement de ce groupe. Il l’associe à l’holisme, la croyance selon laquelle l’individu est surtout déterminé par le groupe auquel il appartient. Popper lui oppose un individualisme qui considère les groupes sociaux comme la somme de leurs membres, et les faits sociaux comme la conséquence d’actions individuelles, généralement imprévues et donc, imprévisibles.