MONOCULTURE: CASE STUDIES
La Fabli dil Olda Korvo, 1973
Ido, terme espéranto signifiant littéralement « descendant », est une langue artificielle dérivée de l’espéranto. Elle a été introduite en 1907 à l’initiative de Léopold Leau, mathématicien et linguiste français. Les adhérents de l’ido considèrent la langue comme un sujet d’étude en constante évolution, qui nécessite une approche scientifique et ouvre un espace de liberté d’expression et de progrès. Contrairement aux espérantistes traditionnels, ils ne considèrent pas la critique comme une menace pour l’unité de leur communauté. Le mouvement ido a survécu à la Seconde Guerre mondiale. En Belgique, il a prospéré grâce au travail du poète belge Andréas Juste, qui a publié un grand nombre de traductions et d’écrits en ido. Andreas Juste (1918—1998), avocat à Charleroi, était l’un des plus éminents partisans de l’ido. Il a rejoint le mouvement ido à la fin des années 1940 et en est resté un adepte passionné jusqu’à sa mort. Juste est connu comme l’auteur d’un grand nombre de textes rédigés en ido : poèmes originaux, traductions et essais sur la linguistique.