MONOCULTURE | Une histoire récente

À la fois énigmatiques et vives, les peintures de Lynette Yiadom-Boakye sont des portraits de sujets fictifs. Au cœur de sa pratique de la peinture se trouve l'invention, insufflant de la vie aux personnes qui émergent sur ses toiles. La nature du travail de Yiadom-Boakye offre également au spectateur l'opportunité généreuse de trouver le familier ou l'idiosyncratique dans ces personnages. Cette qualité interprétative de l'œuvre de Yiadom-Boakye signifie également qu'elle peut être entraînée dans des discours ou des lentilles de représentation qui pourraient être considérés comme réducteurs par rapport aux propres idées et intentions de l'artiste. Celle-ci estime que ses peintures n'ont jamais spécifiquement mis la race au premier plan. Il se peut cependant que les œuvres de Yiadom-Boakye soient généralement comprises comme traitant de la représentation et de l'identité des noirs. Cette lecture commune, bien que pas nécessairement incorrecte, fournit finalement une compréhension unidimensionnelle de son travail, mettant en avant un regard racialisé sur l'exploration de la figuration et de la libre invention par l'artiste. Avec ces deux tableaux, nous voyons l'évolution et la variété de la pratique de Yiadom-Boakye. Nourish the Talented est un exemple du travail réalisé par l'artiste à sa période de formation, tandis que A Head for Poison propose un style de portrait très différent et plus raffiné.  Ce sont des œuvres comme celles-ci qui démontrent la contribution significative de Yiadom-Boakye au genre du portrait.