Hüseyin Bahri Alptekin
Ces œuvres s’inspirent du protagoniste du livre de Jules Verne Kéraban-le-Têtu de 1883, un des romans préférés d’Alptekin, qui raconte l’histoire d’un marchand de tabac à Istanbul, un dénommé Kéraban, souhaitant emmener son agent néerlandais, venu lui rendre visite de Rotterdam, du côté de la rive asiatique de la ville pour assister à une fête de mariage. Après avoir découvert qu’il faut acquitter une nouvelle taxe pour traverser le Bosphore, Kéraban décide d’effectuer un long périple autour de la Mer noire pour ainsi atteindre l’autre côté de la rive sans payer la taxe. Alptekin s’intéressait aux notions de distance et à la façon dont notre perception de l’espace et du temps peut être hautement subjective. Il observait en particulier la manière dont la mondialisation technologique a modifié l’expérience de la distance géographique, mais inversement aussi, la difficile épreuve des frontières nationales sous contrôle que doivent affronter ceux qui vivent en migration permanente.