MONOCULTURE – Ursula Le Guin

scan: (c) M HKA, Published by Charles Scribner's Sons
Ursula K. Le Guin, "The Lathe of Heaven", 1971
Livre , 14,5 x 21,6 x 2,3 cm

L’écrivaine américaine Ursula Le Guin (1929—2018) est surtout connue pour ses romans de science-fiction, dans lesquels, à partir de la fin des années 1960, elle a remis en question les conventions du genre en créant des personnages et des sociétés qui tranchent avec notre conception des relations entre hommes et femmes, des races, et de l’organisation politique. The Left Hand of Darkness (« La Main gauche de la nuit », 1969) est le point de départ d’une réflexion qui parcourt l’œuvre de Le Guin : le souvenir et la redéfinition des relations de genre et de sexe. Bien que ce livre ait été décrit comme un ouvrage de science-fiction féministe, et souvent cité dans les cours académiques sur l’histoire de la littérature féministe, il s’est également attiré des critiques en raison, entre autres, de son utilisation du pronom « il » pour désigner les personnages androgynes. En réponse à cette critique, Le Guin a écrit en 1976 l’essai « Is Gender Necessary? » (« Le Genre est-il nécessaire ? »), dans lequel elle mène une réflexion à propos de sa propre expérience avec la question du genre dans son livre, tout en examinant l’évolution de ses propres pensées. The Lathe of Heaven (« L’Autre Côté du rêve »), dont le titre est une citation du poète et philosophe taoïste chinois Tchouang-Tseu (4e siècle avant J.-C.), parle d’un personnage dont les rêves modifient le passé et le présent. Avec cette antiutopie, Le Guin critique le behaviorisme, l’utilitarisme et l’eugénisme. Le livre The Dispossessed, An Ambiguous Utopia (« Les Dépossédés : une utopie ambigüe »), en plus d’offrir une évasion loin des démocraties amères, cruelles et inhumaines et des régimes fascistes, présente également un examen des dilemmes inhérents à l’utopie anarcho-socialiste. Dans The Word for World is Forest (« Le nom du monde est forêt »), Le Guin associe un message anticolonial et antimilitariste aux questions environnementales et à la question de la relation entre langue et culture.